Se soigner
D'une manière générale, l'offre de soin sur Abidjan est bonne. Cependant, si vous souffrez d'une pathologie spécifique, il est bon de vous renseigner en amont sur l'offre qui vous est nécessaire. Les pharmacie peuvent être également en rupture ponctuelle de certains médicaments. La vigilance est donc de mise.
La vaccination
La fièvre jaune
Le vaccin contre la fièvre jaune (antiamarile) est indispensable pour rentrer sur le territoire de la Côte d'Ivoire. La protection contre l’infection prend effet 10 jours après l’administration du vaccin.
Un contrôle du certificat de vaccination international (carnet jaune) est effectué à l’arrivée en Côte d’Ivoire. C’est une des conditions exigées pour entrer dans le pays pour tous les voyageurs, y compris les bébés à partir de 9 mois. Si vous n’avez pas été vacciné, vous le serez à l’aéroport par une équipe de l’Institut National d’Hygiène Public (INHP).
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le vaccin est valable à vie.
Pour la première vaccination des bébés (à partir de 9 mois), rendez-vous à l’Institut National d’Hygiène Public, seul centre habilité, à Abidjan, à effectuer cette vaccination. Le vaccin pour les enfants de moins de un an est gratuit.
Pour vous faire vacciner en France, rendez-vous dans un centre de consultation de médecine des voyages.
Liste disponible sur www.mesvaccins.net
Autres vaccinations
Lors de votre visite dans un centre de consultation de médecine des voyages, le médecin vous aura informé des vaccins spécifiques à votre expatriation en Côte d’Ivoire et aura pris soin de vérifier que vous étiez à jour dans vos vaccinations :
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Diphtérie, Tétanos, Polio
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Coqueluche : important si vous êtes en contact avec des enfants bas-âge
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Rougeole
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Hépatite B
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Hépatite A
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Typhoïde : vaccination conseillée
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Infections invasives à méningocoques ACYW (les risques sont élevés durant la saison épidémique de novembre et mars)
Vous trouverez plus d’informations sur
Les moustiques
Maladies : le paludisme et la dengue
Le paludisme
Le paludisme est une maladie parasitaire, potentiellement mortelle, transmise par des moustiques.
Il existe quatre types de parasites, dont le Plasmodium falciparum, le plus présent en Côte d’Ivoire. Celui-ci provoque l’une des infections les plus dangereuses pour l’homme : le neuropaludisme.
Le parasite pénètre dans l’organisme, lors d’une piqûre de moustique Anophèle femelle contaminé.
Neuf à quatorze jours environ après la piqûre du moustique infecté, les symptômes suivants apparaissent :
- forme simple : fièvre, frissons, maux de tête, vomissements, courbatures, fatigue, articulations douloureuses...
- forme grave : confusion mentale, difficulté à respirer, troubles de la conscience pouvant aller jusqu’au coma, atteinte hépatique...
En cas de doute, il faut immédiatement consulter un médecin.
Après un test sanguin positif (une goutte épaisse ou un test QBC), le médecin vous prescrira un médicament adapté. Pour éviter l’apparition de résistance du parasite au médicament, ne prenez pas d’antipaludéen sans avis médical. De même, ne prenez pas d’aspirine pour faire tomber la fièvre, optez pour le paracétamol.
La dengue
La dengue, aussi appelée grippe tropicale, est une maladie virale transmise à l’homme par des moustiques du genre Aedes.
La dengue se manifeste après 2 à 7 jours d’incubation par l’apparition d’une forte fièvre souvent accompagnée de maux de tête, de nausées, de vomissements, de douleurs articulaires et musculaires, ainsi qu’une possible éruption cutanée ressemblant à celle de la rougeole.
La guérison s’accompagne d’une convalescence d’une quinzaine de jours. La dengue classique, bien que fort invalidante, n’est pas considérée comme une maladie sévère comme l’est la dengue hémorragique.
Il n’existe aujourd’hui pas de traitement spécifique. Un vaccin a été mis au point mais pas encore commercialisé. Les seuls moyens de lutte existants sont le contrôle des moustiques vecteurs dans les zones concernées et la protection individuelle contre les piqûres de moustiques.
source : www.pasteur.fr
Précautions
Eviter les piqûres de moustiques permet de se prémunir contre la dengue, la fièvre jaune et le paludisme, maladies endémiques présentes en Côte d’Ivoire.
Aucune méthode n’étant efficace à 100 %, il faut en associer plusieurs :
- installez des moustiquaires autour du lit, surtout pour les enfants et les femmes enceintes et allaitantes
- portez des vêtements couvrants de couleur claire le soir
- utilisez des répulsifs sur les parties découvertes
- traitez votre jardin avec des insecticides à effet rémanent ; dans un souci de respect de l’environnement, utilisez de l’huile de neem diluée dans l’eau
- plantez de la citronnelle dans votre jardin,
- diffusez des huiles essentielles de citronnelle, eucalyptus citronné, géranium
- allumez les ventilateurs, les moustiques étant perturbés par le vent.
On peut penser que l’air conditionné atténue leur présence mais ce n’est qu’un leurre dû au maintien des fenêtres fermées. Les insecticides à diffusion continue (plaquettes chauffantes et diffuseurs électriques) ne sont pas efficaces et sont dangereux pour la santé.
Autres maladies
La rage
La rage est une maladie virale grave qui provoque une encéphalite. Si la maladie a été éradiquée en Europe, ce n’est pas le cas en Afrique et en Asie où 40 000 à 70 000 personnes décèdent de la rage chaque année.
La rage se transmet le plus souvent par morsure ou griffure, mais peut aussi être transmise par simple léchage sur peau lésée ou sur muqueuse. Surveillez attentivement vos enfants souvent tentés de caresser les chiens, chats, chauves-souris, singes...
Evitez de secourir des animaux en voulant les rapporter chez vous. Renseignez- vous sur la vaccination avant d’acheter un animal sur place. Surveillez étroitement votre animal de compagnie et ne l’autorisez pas à jouer avec d’autres animaux, tout particulièrement avec des chiens errants.
Si, malgré toutes ces précautions, vous pensez avoir été exposé à la rage, agissez rapidement : lavez la plaie à l’eau et au savon pendant 15 minutes, rincez et appliquez un antiseptique iodé ou chloré (type Bétadine®).
Même si vous ne vous sentez pas malade, même si la blessure vous semble légère, un traitement vaccinal antirabique peut être nécessaire très rapidement. Ne prenez pas de risque et rendez-vous au centre antirabique de référence : INHP, CHU de Treichville 27-21-25-92-54 /27-21-25-92-78
Leptospirose et bilharziose
Leptospirose
La leptospirose est une maladie bactérienne, dont les principaux réservoirs sont les rongeurs, en particulier les rats, qui excrètent la bactérie dans leur urine. Chez l’homme, la maladie est souvent bénigne, mais peut conduire à l’insuffisance rénale.
L’incubation dure en moyenne de 4 à 14 jours. Dans la forme modérée, la maladie débute par une fièvre élevée avec frissons, maux de tête, douleurs musculaires et douleurs articulaires diffuses. Elle peut cependant évoluer vers une atteinte rénale, hépatique, méningée ou pulmonaire. Dans 20% des cas, elle se complique d’un syndrome hémorragique.
La convalescence est longue, mais généralement sans séquelles. Des complications oculaires (uvéite, kératite) tardives peuvent survenir.
Le traitement des formes graves nécessite une hospitalisation. Il repose sur la réanimation médicale et l’administration d’antibiotiques (amoxicilline, céphalosporine et cyclines) le plus tôt possible, ce qui diminue le risque de complication, raccourcit l’évolution, atténue la symptomatologie et diminue la durée du portage rénal.
Bilharziose
La bilharziose est une maladie parasitaire. Elle est provoquée par des vers parasites et peut causer une infection sévère et de lourds handicaps.
Les premiers signes d’une infection sont des éruptions cutanées, suivies quelques semaines plus tard par de la fièvre, de la toux et des douleurs musculaires.
Il est recommandé d'éviter de se baigner dans les lacs, les mares, les rivières et les lagunes.
Escherichia coli
L’escherichia coli (E. coli) est une bactérie qui s’établit dans le tube digestif de l’homme. La majorité des souches de E. coli sont inoffensives, quelques-unes seulement sont pathogènes. Régulièrement, des souches d’ECEH sont la cause d’intoxications alimentaires via la consommation de produits animaux mal cuits ou consommés crus. Les fruits et les légumes frais, ayant été en contact avec ces souches, peuvent être également à risque.
Les symptômes provoqués par ECEH (E. coli entérohémorragiques) apparaissent entre 3 et 8 jours après l’infection. Il s’agit de douleurs abdominales et de diarrhées, lesquelles peuvent évoluer vers des formes sanglantes. Des vomissements et de la fièvre peuvent aussi survenir.
Il est possible d’éviter la plupart des infections par ECEH en respectant les recommandations suivantes :
- cuire à cœur la viande hachée de bœuf ;
- laver les fruits, les légumes et les herbes aromatiques surtout s’ils sont consommés crus ;
- se laver les mains avant de préparer les repas et aussi souvent que nécessaire ;
- veiller à l’hygiène du matériel en cuisine, notamment lorsqu’il a été en contact avec de la viande crue, afin d’éviter les contaminations croisées ;
- séparer les aliments cuits des aliments crus ;
Fièvre typhoïde
Les fièvres typhoïde et paratyphoïde sont des maladies infectieuses potentiellement mortelles en l’absence de traitement.
Les fièvres typhoïdes sont causées par des bactéries appartenant au genre Salmonella. La contamination résulte, le plus souvent, de l’ingestion d’eau ou d’aliments ayant subi une contamination fécale d’origine humaine ou d’une transmission directe de personne-à- personne.
C’est après une incubation d’environ une à trois semaines après la contamination que survient le passage dans le sang et les symptômes cliniques. La fièvre typhoïde se traduit par une fièvre continue accompagnée de maux de tête, d’anorexie, d’abattement et de douleurs abdominales avec diarrhée ou constipation.
Dans les formes bénignes, l’état reste stationnaire pendant une quinzaine de jours puis la convalescence dure plusieurs semaines. Dans les formes plus graves où des complications peuvent survenir au niveau de l'intestin, du coeur ou du système nerveux, la fièvre typhoïde peut être fatale en l'absence de traitement.
Le Larbish
Les « larva migrans cutanées », aussi appelées vers de sable, sont des affections dermatologiques dues à la pénétration dans la peau de larves d’ankylostome du chien ou du chat. La contamination est accidentelle, par contact cutané avec des déjections animales qui souillent le sol, surtout sur les plages. Les lésions siègent le plus souvent au niveau des pieds. La durée d’incubation est courte, en moyenne de 3 jours. La larve creuse des sillons entre le derme et l’épiderme. Cliniquement, les lésions se présentent sous forme de cordons serpigineux plus ou moins inflammatoires, prurigineux, de 1 à 5 millimètres de diamètre. Le traitement est fonction de l’étendue des lésions et des complications locales qui en résultent.
A la plage, utilisez une natte en raphia et évitez de marcher pieds nus à la plage et dans les jardins.
Le VIH
Le VIH reste encore largement répandu. Il convient de prendre les précautions d'usage (préservatifs...). Il existe un centre de dépistage et de traitement au CHU de Treichville. Le test de dépistage et la prise en charge sont gratuits.
Précautions à prendre à la maison
L’eau
A Abidjan et dans la plupart des grandes villes de l’intérieur du pays, l’eau du robinet est potable. Il peut être préférable de boire de l’eau en bouteille encapsulée ou traitée par vos soins.
Eau minérale
Il convient de stocker les bouteilles à l’abri de la lumière, de la chaleur et de ne pas les placer au congélateur afin d’éviter le passage des produits chimiques du plastique dans l’eau.
Pour limiter votre production de déchets plastiques, vous pouvez investir dans une fontaine à eau possédant une bonbonne.
Eau filtrée
Il existe plusieurs moyens de filtrer l’eau, mais tous les procédés n’ont pas la même efficacité, ni le même coût.
Le linge
Le ver de Cayor est transmis par une mouche qui dépose ses oeufs sur le sol, le sable, le linge humide et les serviettes de plage. Évitez donc de laisser sécher le linge à l’extérieur, sur le sol ou sous les manguiers. Dans tous les cas, repassez tout le linge, même la lingerie, la chaleur tuant les œufs.
Les larves pénètrent sous la peau sans douleur. Après 9 jours d’incubation, elles provoquent la formation d’un gros bouton qui démange fortement. On peut extraire le ver par pression manuelle ou à l’aide d’une pince à épiler, en l’asphyxiant au préalable avec de la vaseline, sous un pansement occlusif. Prenez garde de ne pas les tuer avant car il y a un risque d’infection. C’est rebutant surtout s’ils sont nombreux mais ce n’est pas si grave !
Les fruits et légumes
En rentrant de vos courses, prenez soin de laver vos fruits et légumes. Plusieurs possibilités, utilisez soit :
- du vinaigre blanc
- du bicarbonate de soude
Il est préférable de peler les fruits et légumes avant de les consommer.
Précautions à prendre à l’extérieur
Au restaurant
Les principes d’hygiène et la chaîne du froid n’étant pas toujours respectés, faites attention à ce que vous mangez et buvez, et dans quel endroit :
- il faut privilégier les aliments bien cuits et éviter de manger des crudités, des tartares ou des carpaccios n’importe où ;
- il est préférable de ne pas boire de l’eau en sachet, ni de prendre des glaçons ;
- ne vous laissez pas tenter par la street-food ;
- soyez vigilant dans le choix de votre maquis car ils n’ont pas tous la même fiabilité ;
- pensez à vous déparasiter (vers intestinaux) deux fois par an. Il existe des antiparasitaires en suspension buvable pratiques pour les enfants, en pharmacie.
A la plage
Prudence, l’océan du Golfe de Guinée est particulièrement dangereux à cause de la barre et des courants qui emportent au large. Sur les plages, il n’existe pas de zones de baignade surveillée et les équipes de secouristes sont rares.
Quelques conseils :
- évitez les plages non fréquentées
- ne vous baignez jamais seul(e)
- prévenez toujours quelqu’un quand vous allez vous baigner
- restez toujours près de vos enfants quand ils jouent au bord ou dans l’eau, même s’ils savent nager ou sont équipés de brassards
- évitez de marcher pieds nus sur les sentiers et de vous allonger à même le sable (vers parasites) - à Grand-Bassam, Assinie et Jacqueville, attention à la présence de baïnes. Si vous êtes en difficulté, il est recommandé de ne pas lutter contre le courant.
En brousse
Protégez-vous des moustiques et petites mouches. Faites attention aux serpents, notamment dans les bananiers et scorpions.
Ne caressez pas les animaux, même domestiques (rage). Il est déconseillé de se baigner dans les rivières, lacs, cascades, marigots car certaines maladies infectieuses sont transmises par l’eau douce (bilharziose).
Médecins
Vous trouverez dans notre guide papier les coordonnées de médecins généralistes, spécialistes, dentistes et orthodontistes, compilées à partir de la liste de notoriété des médecins fournie par l’Ambassade de France et d’échanges avec les différents professionnels et membres de la communauté des expatriés.
Vous devrez généralement faire l’avance des frais médicaux, sauf s’il existe une convention spéciale entre l’établissement et votre mutuelle.
A votre arrivée, prenez contact avec un médecin généraliste. Il peut être intéressant de faire une première visite afin qu’il vous connaisse et intervienne plus facilement quand ce sera nécessaire. Celui-ci peut suivre vos enfants, ou si vous préférez, faites appel à un pédiatre. Ce médecin sera de meilleur conseil pour vous indiquer les autres médecins spécialistes ainsi que les cliniques dont vous pourriez avoir besoin.
Il existe aussi un service de consultations de médecine générale dans les hôpitaux et cliniques.
Il est possible de trouver un médecin et prendre rendez-vous en ligne sur afridoctor.com
Santé des employés de maison
Lorsque vous déclarez vos employés, ils doivent s’inscrire pour bénéficier de la Couverture Médicale Universelle (CMU). Des centres de santé communaux sont à la disposition de la population.